Alors là, oui ! « Vivéééé lé cinéma ! » dixit Quentin Tarantino. Ce cinéma là ! Celui de son dernier film. Habituellement, je ne suis pas fan - et je sais ! C’est presque une insulte ou une faute de goût de dire ça des films de cet amoureux d’hémoglobine teinté de cinéma/BD. Cela étant dit, il signe ici, un film mature, bourré de drôlerie et d’émotion. Un regard novateur sur la situation des noirs un peu avant la guerre de sécession, en 1855.
L’idée : un chasseur de prime, le Dr Schultz (Christoph Waltz) fait l’acquisition de Django (Jamie Fox) pour l’aider à rechercher les frères Brittle.
Un tournage de 130 jours (c’est long !) à mis en exergue des lieux inédits et cultes comme dans le sud des Etats-Unis, à Alabama Hills. S’ajoute à ça, une bande son à tomber par terre qui compte notamment l’excellent Freedom, 3 minutes 56 de pur bonheur, interprété par Anthony Hamilton et Elayna Boynton.
Ce nouveau Django est loin de celui signé Sergio Corbucci en 1966, où il s’agissait d’une histoire de frontière et de cercueil pour la faire courte. Une des seules traces qui reste de cette époque est la chanson thème Django.
Je note surtout que le réalisateur nous offre quasiment le premier héros noir du cinéma… Il y a bien eu Black Panther en 1966 appartenant à l'univers de Marvel Comics et créé par Stan Lee et Jack Kirby et Blade incarné au cinéma par Wesley Snipes en 1998 ou encore Shaft en 2000… Mais Django apporte enfin un nouveau visage. Un nouveau souffle.
Un peu d’air !
Du coup, les studios made in US s’y penchent : en 2014, nous verrons les aventures de La Panthère Noire (Black Panther), ce prince héritier du Wakanda, Royaume situé en Afrique Centrale, pour la première fois dans nos salles obscures. Super-héros qui a son importance puisqu’ il n’est pas étranger au choix de nom du Black Panthers Party dans les années 60.
Quand l’Histoire rejoint la fiction…
YJ