Hier, Arte diffusait les trois premiers épisodes de la nouvelle série : Monreo, le neuro-chirurgien de L’hôpital St Matthews.
La saison 1 ne contient que 6 épisodes seulement, alors autant dire qu’en deux jours c’est plié ! Ce nouveau médecin cathodique, interprété par l’anglais James Nesbitt, (déjà vu dans Occupation), a le verbe haut et la tempe grisonnante . Arrogant, cynique, impassible, distant, acerbe, il ne cherche pas ses mots et balance des répliques sèches à ses collaborateurs : l’étudiant en médecine ambitieux, Dr Springer et sa jeune et discrète interne noire, le Dr Wilson.
Dr Wilson sur laquelle il n’hésite pas à hurler, lors d’une recherche de diagnostic : « Vous représentez les minorités ou vous êtes en mesure d’articuler quelque chose ??! ».
Ce personnage me rappelle quelqu’un mais qui ? Ah oui, Le grand Gregory House, mais c’est bien sur ! Alors pourquoi les studios made in UK nous inventent un énième toubib ? Ne pas avoir peur de la comparaison ou de la lassitude, c’est courageux ou inconscient... A l’idée de cette nouvelle production, j’avais déjà envie de bailler. Mais après avoir combattu ma flemme, j’ai chopé ma télécommande et j’ai découvert un Doc tranchant avec son équipe, oui, mais aux petits soins avec ses patients. Humain et à l’écoute. Son cynisme n’est dû qu’à sa vie familiale discloquée… sa femme le quitte ! Ca tombe bien, me direz vous… il va pouvoir entretenir une relation ambiguë avec le Dr Bremmer, la cordio-chirugienne froide et insensible… Scénario quand tu nous tiens !
La réalisation de Paul Macguigan est léchée. Les décors sont moins glamours que ceux du Princeton Plainsboro Hospital du misanthrope House, mais plus réalistes : ça sent le mercurochrome et l’éther. Un peu trop de plans de coupe viennent perturber la lecture et la bande son est parfois nian-nian voire lancinante… type musique de manège qui vous anesthésie le cerveau.
Et, enfin, les acteurs marchent tout le temps et vite dans les couloirs, à tel point qu’on se sent obligé de se lever et de faire de même dans son salon. Epuisée !
Donc, lancer encore une autre série hospitalière alors que les audiences de Dr House s’érodent, c’est étonnant. Le 21 mai 2012, l’épisode final de l’ultime saison, sous titré Everybody dies, a réuni 8,7 millions de téléspectateurs. On est bien loin des 20 millions de la saison 2 et 3 mais c’est un beau score vue la longévité de la série. Cela dit, même en France, on note une baisse : 6,8 millions, le 19 février 2012 contre 8,3 millions le 8 janvier 2012.
Hier soir, la chaîne franco-allemande a rassemblé 522 000 personnes et 2,1 % de part de marché. C'est un peu au-dessus de la moyenne de la case.
La suite, le 28 février sur Arte à 20h45.
YJ