Pour ce premier numéro, le programme s'intéressera au gaspillage alimentaire, "régulièrement dénoncé comme un intolérable scandale", le tout en présence de Serge PAPIN : Président Système U, Elisabeth LAVILLE : Directrice d'Utopies, Périco LEGASSE : Journaliste alimentaire et gastronomique, Bruno PARMENTIER : Ingénieur des Mines et économiste, Eric BIRLOUEZ : Ingénieur agronome et sociologue.
"Les chiffres sont impressionnants : Un tiers de la nourriture produite dans le monde ne serait pas consommé alors que, dans le même temps, une personne sur six souffre de malnutrition. En France, 18 millions de tonnes de denrées alimentaires seraient gaspillées"
Présenté ainsi, on espère être éclairé. C'est toute l'ambition de Laurent Bazin. Chaque mois, il choisira des sujets proches des préoccupations des français, mais surtout il tentera d'apporter des explications à un système économique et financier parfois alambiqué et paradoxal. Un décryptage (mot cher au rédacteur en chef Mathieu Schwartz) d'un monde de plus en plus rapide, incohérent où la crise fait rage et où les esprits s’échauffent. Pour répondre aux interrogations, l'émission sera construite de manière à ce que le public suivent une histoire racontée.
Deux parties toutes deux habillées d'un reportage puis d'un débat. Comme un tout, les débats seront là pour alimenter des sujets allant de 30 à 45 minutes chacun. Sur le papier, ça pourrait paraître long. Mais c'est sans compter sur la volonté du service public d'apporter à cette case du lundi soir un concept innovant.
L'an passé, IO Productions produisait Frantz-Olivier Gisbert et son "Monde d'après". Le programme a dû s’arrêter faute d'une mécanique trop lourde, tant par son décor que par les sujets abordés. Ici, tout est différent. Un décor pensé aux petits oignons, des documentaires fouillés sans pour autant être partie prenante. Un titre positif sans l'envie orgueilleuse de donner des leçons ou des réponses dénuées de fondement.
Ici, Laurent Bazin est un choix logique puisqu'il s'agit de vulgariser au mieux une actualité parfois déroutante. Le visage "joker" d'Yves Calvi pour "C dans l'air" semble donc tout approprié.
"C’est l’honneur du service public de faire ce genre d’émission" a lancé Jean-Pierre Cottet, le 12 septembre lors de la présentation de "Tout peut changer" à la presse. Un service public qui tangue en cette rentrée avec des échecs à la queue leu leu. Espérons que cette fois, avec un programme intelligent et novateur les téléspectateurs seront au rendez-vous. Un atout déjà, le lundi est la soirée la plus faible de la semaine pour le mastodonte TF1, la fiction française n'étant que très rarement à la hauteur de celle made in US, le public déserte la première chaîne au profit d'autres contrées mais est-ce la même cible ?
Quoiqu'il en soit, France Télévisions croit en cette idée et met toutes ses forces pour aider à une meilleure compréhension du monde et à Laurent Bazin de conclure : "Nous ne sommes pas sur le registre de la révélation ou du sensationnel, mais de l'explication et du débat pour savoir si l'on peut changer les choses."