Mardi 22 Octobre, j'ai la chance d'être présente à la projection privée du film de Christophe Offenstein avec François Cluzet, Samy Seghir "En solitaire" (en salle le 6 novembre 2013). La soirée est organisée d'une main de maître et avec une énorme générosité par Chirurgie Mécénat Cardiaque.
L'ancien chef opérateur nous offre un long métrage époustouflant. Un tournage qui a nécessité de tourner en conditions réelles avec pas moins de 18 personnes à bord ! Le tout sans dépasser les délais, contrairement à des œuvres comme Abbys ou Waterworld... Le film est porté par un Francois Cluzet ivre de toutes ses capacités d'acteur. Une autre grande personnalité me venait à l’esprit quand je regardais effarée cette performance : Tom Hanks dans l'inoubliable "Seul au monde". Même si le comédien "Des petits mouchoirs" est aidé par une distribution de choix (Guillaume Canet en petit con arriviste et personnel, Virginie Efira en épouse dévouée et la surprise Jean Paul Rouve, juste et drôle...), c'est seul que Mr Cluzet amène ce film à la victoire.
L’histoire : un homme concourt pour le Vendée Globe et l'emporter est la seule chose qui vaille. Cultivé, passionné, ambitieux, l'esprit de la gagne scotché au torse, le navigateur parti en "Solitaire", ne sera pas si seul que ça puisqu'un gamin se cachera à bord pour attraper la France avec l'espoir d'y être soigné. Deux visions du monde s’affrontent. Deux hommes vont apprendre à cohabiter dans une cabine décidément trop petit dans ces cas là... La voile, les bateaux, les passions si ciblées peuvent ne pas parler à un large public mais c'est sans compter sur la ténacité du réalisateur et scénariste Christophe Offenstein, de nous amener à bon port. L'exploit est qu'il m'a donné envie de foncer dans le Décathlon le plus proche pour embarquer au plus vite sur les mers. Cette production réussit à nous faire vibrer parce qu'elle touche à l'intime, à une fibre humaine sans pour autant verser dans le mélo ou un jargon technique incompréhensible. Aucun poncif sur la clandestinité, aucune fausse note écœurante ou facile. Que du pur jus d'un talent CLUZEIEN renversant. Un rôle à César !
Jeudi 24 Octobre, Laurent Ruquier est appelé en renfort pour sauver le navire France 2. (A défaut de François Cluzet...). Tout à commencé (ou presque) lundi 21 octobre avec le départ rapide du directeur de l'antenne et des programmes de la deuxième chaîne Philippe Vilamitjana. Échecs après échecs, (en tête de ligne Sophia Aram et son "Jusqu'ici tout va bien...") Rémy Pflimlin a décidé de se séparer de ce qui le sépare, lui et de plus en plus des publicitaires : une recette vitale pour le service public. C'est la chute libre et la grande évasion. Il fallait donc réagir... en oubliant l'envie de nouveauté et rappeler une valeur sure à la Ruquier. Doit-on le regretter ? Peut-être pas. Si la nouveauté n'est pas encadrée, gérée et mise dans les mains de producteurs professionnels au courant de ce qu'ils font, alors tapons dans les vieux tiroirs. C'est avant tout un constat d'échec ! Mais l'heure n'est plus aux idées loufoques mais à la survie d'une télévision publique aux abois. Laurent Ruquier à 19h et à partir de janvier 2014, fera le job et bien. Espérons que les dirigeants garderont leçon de cette période de flou pour ne surtout pas abandonner le désir de changer les choses et d'oser bousculer les habitudes parfois trop ancrées d'un public averti et exigeant.
France 2 est en crise mais réussit des paris, nombreux, comme la fiction française. Elle est à l'honneur souvent. (Laurent Gerra dans "L'escalier de fer" de Denis Malleval, le 2 novembre en prime). Après Claude-Yves Robin, Bertrand Mosca et Jean Réveillon, attendons de voir ce que Thierry Thuillier, l'actuel patron de l'info de France 2 apportera de nouveau. Avec la mission de rendre ses lettres de noblesses à la chaîne tout en remplissant un "devoir de service public"...
Rendez-vous en juin pour constater les effets des premiers aménagements.