Le coronavirus SARS-CoV-2, responsable de la maladie COVID-19, monopolise l’attention des médias depuis maintenant près de trois mois. Les cas sont dénombrés un à un et s’amoncèlent pour alourdir le bilan partout dans le monde, y compris en France. Les journaux titrent des annonces angoissantes et les photographies de citoyens masqués se multiplient. On parlait d’épidémie, on parle aujourd’hui de pandémie, avec des patients infectés aux quatre coins du monde.
Mais que sait-on de l’émergence de ce virus et jusqu’où peut-on réellement analyser le phénomène ?
Les coronavirus sont en réalité pluriels et appartiennent à une vaste famille de virus appelée Coronaviridae. Ce nom latin vient de la disposition des protéines de surface du virus, qui forment des protubérances et lui donnent un aspect de couronne (corona) à l’observation au microscope. Il existe plusieurs sous-types de coronavirus, dont la plupart sont hébergés chez différentes espèces animales (oiseaux, mammifères…) et quelques-uns chez l’homme.
Les coronavirus humains sont assez répandus et sont connus pour être généralement responsables de rhumes ou de syndrome grippaux bénins…jusque-là, rien de bien inquiétant, malgré le risque toujours existant de complications.
Ce qui pose problème, ce sont les coronavirus habituellement présents chez l’animal et qui, occasionnellement, se trouvent prêts à franchir la barrière inter-espèce pour changer d’hôte et établir domicile chez une autre espèce…comme l’homme, par exemple ! Et là, la virulence peut se révéler forte. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises depuis le début du XXIème siècle, nous avons vécu de lourdes épidémies liées à l’émergence chez l’homme de coronavirus initialement animaux, d’abord avec le SARS-CoV en 2002, puis avec le MERS-CoV en 2012, et aujourd’hui avec le SARS-CoV-2. Les symptômes peuvent alors aller d’une petite fièvre accompagnée de toux à un syndrome de détresse respiratoire aigu sévère.
Une fois l’homme infecté par un coronavirus, la transmission interhumaine se fait par voie aérienne, par contact direct avec des sécrétions infectieuses ou indirect avec des surfaces contaminées. C’est contagieux, comme les virus de la grippe !
Voilà à peu près ce que l’on sait du fameux coronavirus qui circule actuellement. Il n’y a à ce jour pas de traitement curatif ni préventif, mais les chercheurs et les laboratoires pharmaceutiques travaillent activement à la mise au point d’un vaccin.
Nous n’avons aujourd’hui aucune visibilité sur la suite de cet épisode et nous avons peu de recul sur ce virus. Nous savons qu’il peut y avoir des cas graves, d’évolution potentiellement fatale. Certes, la grippe tue également chaque année, mais il est encore difficile de comparer précisément les fréquences de cas graves entre ceux de la grippe et ceux du nouveau coronavirus.
Dans ce contexte, on comprend donc qu’il est délicat à la fois pour les organismes de santé nationaux et internationaux, pour les autorités et pour la population de trouver la bonne attitude à adopter. Il ne faut certainement pas céder à la panique, néanmoins chacun se doit de commencer par respecter à titre individuel les bons gestes pour limiter la transmission inter-humaine et endiguer au mieux la propagation du virus.
A défaut de pouvoir prédire l’avenir, rappelons donc simplement les principaux actes de prévention qui incombent à chacun et la conduite à tenir en cas de symptômes suspects.
Bonne hygiène des mains
Lavez-vous régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec une solution hydro-alcoolique.
Bonne hygiène respiratoire
Toussez et éternuez dans le pli du coude pour limiter la propagation du virus.
Utilisez des mouchoirs jetables.
Attention aux contacts
Évitez les contacts rapprochés avec les personnes présentant des symptômes respiratoires et de la fièvre.
Évitez de vous toucher les yeux, le nez, la bouche, vos mains sont en contact avec de nombreuses surfaces potentiellement contaminées !
Évitez de sortir dans des lieux fréquentés et de vous approcher de personnes fragiles (personnes âgées, personnes immunodéprimées…) si vous revenez d’une zone à risque ou que vous avez été en contact prolongé avec une personne présumée infectée.
Et le port du masque ?
« Je crois que j’ai des symptômes d’infection respiratoire ! »
Ne paniquez pas, appelez le 15 et évitez de vous rendre chez votre médecin traitant ou aux urgences par mesure de précaution.
A noter que les recommandations sont mises à jour régulièrement sur le site internet officiel du gouvernement en fonction de l’avancée des connaissances et de la situation épidémiologique.