Après 3 années de turbulences sociales, politiques et sanitaires, le sport, le bien-être et la santé sont devenus essentiels pour de nombreux français. Bien plus que des loisirs, ces matières plébiscitées indiquent un nouveau mode de vie. Rencontre avec les fondateurs de l’agence de Body Life, Louca Acerbo et Jean Allaire (entre autres) pour en savoir plus sur ces mouvements de société et sur leur action professionnelle.
Vous êtes coach depuis combien de temps ?
Nous sommes diplômés depuis sept ans mais nous accompagnons nos élèves dans l’activité physique et l’hygiène de vie depuis dix ans maintenant. La pandémie oblige un renouvellement de nos méthodes de travail. Le télétravail, ordonné à 3 jours par semaine par l’exécutif implique une plus forte sédentarisation.
Quels conseils pouvez-vous donner pour que le corps ne soit pas abîmé par les postures de travail ?
Léonard De Vinci disait déjà « Le mouvement est le principe de toute vie ». L’être humain malheureusement n’est pas fait pour être sédentaire, le principal conseil que je donne à nos coachés, c’est de rester en mouvement. Toute activité physique est excellente pour la santé. Il n’y a pas que la marche et le sport, cela peut tout simplement être du bricolage ou du jardinage.
Le tout c’est de bouger !
Body Life est votre studio de sport. Quel est exactement votre concept ? Et votre philosophie ?
Body Life est un concept un peu plus large qui part du principe que si l’on veut réaliser ses objectifs et passer des caps, le sport doit être du plaisir avant d’être de l’effort. Et je suis convaincu que cela s’applique à toute chose dès lors qu’il y a une finalité.
Nous avons voulu recréer cette philosophie dans un lieu et la transmettre dans une approche sur-mesure du coaching sportif. Une approche santé, plaisir et esthétique dans une relation bienveillante qui peux aller de la simple remise en forme à de la performance sportive et ça à domicile ou directement à notre studio. Nous partageons nos valeurs également via l’associatif. Nous organisons tous les vendredi une heure de cours pour des femmes dans le besoin. La mise en avant de l’esthétique via l’art pour ne pas se cantonner qu’au sport grâce à l’organisation de vernissage d’artiste, photographe ou peintre jusqu’à présent. En effet le studio de coaching privé organise deux à trois évènements annuels pour mettre en avant un artiste et habiller ses murs avec élégance.
Le sport est-il seulement un rapport au muscle et au corps ?
Le sport est en effet lié au corps car il le met en mouvement. Les muscles sont sollicités également via votre pratique sportive mais ce n’est pas tout. Durant un entraînement le mental peut être mis à l’épreuve. Le but est donc de l’entrainer également et lui permettre de s’habituer à cet effort pour que lui aussi puisse se développer au cours de nos séances. Les deux vont de pairs alors autant les travailler en même temps.
En tant que professionnel du sport, comment ressentez-vous cette période troublée ?
Cette période incertaine a poussé les gens à se refermer sur eux il me semble. Je comprends qu’avec l’anxiété et le contexte actuel la situation ne se prête pas à l’ouverture d’esprit et à la découverte de l’autre. Cependant il me semble que nous devrions prendre plus de temps pour se concentrer sur nous et sur nos besoins physiques et psychologique.
Faire du sport me semble primordial durant cette période où nous devrions particulièrement faire attention à nôtre bien-être. Le sport permet de se défouler et de relâcher la pression, qui est palpable en ce moment. C’est finalement le moment idéal pour se découvrir de nouvelles activités et passions quelles qu’elles soient. Le plus important pour moi reste de se mettre au centre de ce contexte et de trouver un moyen viable de s’en détacher tout en œuvrant pour sa sérénité.
Après le premier confinement, avez-vous remarqué un changement dans les demandes de vos clients ? Besoin, vie d'après, priorité ?
Bien sûr ! Nous n’avons jamais eu autant de demandes que Post Covid ! Avant le sport était principalement vu comme secondaire et pour des initiés. Après le confinement les habitudes et les demandes étaient différentes. Il y a eu réellement une prise de conscience collective, un besoin de se recentrer sur soi, de prendre du temps pour soi, et de son capital santé ! Les personnes qui n’avaient pas le temps de faire du sport sont maintenant nos principaux demandeurs et nous avons un public bien plus large qui souhaite se faire accompagner.
Combien de coachs êtes-vous et qui sont-ils ?
Nous sommes quatre coachs diplômés, associés et fondateurs du studio Body Life Paris.
Le fondateur de Body Life est Jean Allaire, entrepreneur depuis déjà une dizaine d’année. Il a créé Body Life en ouvrant une boutique de nutrition à côté du Cirque d’Hiver en 2013. C’est un ancien pratiquant d’haltérophilie qui s’est orienté vers le culturisme par la suite et nous avons fait des compétitions à l’international ensemble. Quelques années plus tard il a eu l’idée de créer sa propre salle de sport à échelle plus « humaine » et il nous a mis sur le projet.
Nous avons Alban Fletcher, titulaire d’une licence STAPS en activité physiques adaptés et sant. Il s’est lui aussi orienté vers l’haltérophilie, la boxe et les sports de contact. Il s’est spécialisé dans la pratique du « sport santé » par la suite et a une grande connaissance de certaines pathologies et sait utiliser le sport au service de la personne et de son bien-être.
Le troisième Pablo Garcia a sa licence science et techniques des activités physiques et sportives. Il a une longue pratique de la boxe française derrière lui et se spécialise plus dans la pratique du sport postural qui s’axe sur le bien-être.
Quant à moi, (Louca Acerbo ndlr) je me suis formé au même titre que Jean via un BPJEPS (diplôme professionnel) axé sur les spécialités gymniques, de la force et de la forme. Ayant été également dans la culture physique pendant plusieurs années, je me suis énormément intéressé et formé à la nutrition via des certifications. Un BTS diététique est en vue pour l’année 2023. De plus j’ai commencé le sport tôt via la pratique du cirque puis du karaté, pour parvenir à la culture physique.