On a retrouvé Robert Zemeckis ! Mazel tov !
Il se cachait en soute de son nouveau film Flight. Long métrage de haute voltige servi par un Denzel Washington en forme. Bon, j’arrête là les jeux de mots moyens pour me concentrer sur le fond et quel fond !
Je croyais ne plus jamais revoir ROBERT suite au naufrage de Milo en Mars ou encore Le Drôle de noël de Scrooge. Deux échecs cuisants qui l’on mené tout droit à la banqueroute. Dommage mais pas grave ! Is back ! Le roi des effets spéciaux, des films expérimentaux, de la performance capture et le patron des studios ImageMovers Digital, réalise un film « live ». Un budget de 30 millions de dollars et l’affaire est dans le sac. Le film a déjà remporté trois fois sa mise, deux nominations aux Oscars et a permis de redorer le blason de ce fou du cinéma virtuel. Un retour à la réalité gagnant.
Il était temps !
Il offre au magnifique Denzel (comme on l’appelle à la maison…) un rôle d’anti-héros séduisant. Le commandant de bord, Whip Withaker se vautre en permanence dans l’alcool, ce qui ne l’empêche pas, évidement, de prendre les rênes d’un avion flanqué de 102 personnes… Le crash est évité de peu ! Erigé en héros par la nation américaine, il va devoir faire face à ce que l’enquête révèlera de sa vie…
Zemeckis s’inspire de l’histoire de Robert Piché. Le pilote qui en 2001, pose un avion sans dégâts et sauve 300 personnes. Le film met en avant l’addiction, la douleur, la fuite, les faux-semblants et les ratages d’une vie. Film catastrophe me direz-vous ? Et bien non, pas seulement. Et voilà où vient se nicher l’exploit : le réalisateur de Retour vers le futur convoque la comédie, grâce à l’excellent John Goodman, vu dans O’Brother ou encore The Artist. Goodman campe le rôle d’un dealer complètement azimuté. Sorte de hippie vulgaire et taré qui n’est jamais redescendu depuis 68. C’est à mourir de rire.
Alors, celui que tout Hollywood pensait fini, est bel et bien là et c’est tant mieux. Maintenant à vous d’aller voir de quoi il en retourne. Je vous assure, ça vaut le détour, rien que pour la scène du crash tout en images de synthèse. Zemeckis remercie l’expérience Avatar et les aventures de Tintin, sans laquelle, il n’aurait pas accumulé le savoir-faire pour un tel spectacle.
YJ