Lindsay Lohan, Orlando Bloom, Megan Fox ou encore Paris Hilton, ont été les victimes entre 2008 et 2009 des "Burglar Bunch", une horde de cambrioleurs adolescents qui raflait l’intérieur des maisons de stars from Hollywood. Le montant de leurs méfaits se portera à près de 3 millions de dollars et fera les choux gras de la presse people. C’est d’ailleurs après la lecture d’un article de Vanity Fair que Madame Sofia Coppola décide d’écrire le scénario de "The Bling Ring" .
Emma Waston occupe le premier rôle de cette nouvelle œuvre sortie hier au cinéma. Loin de l’image de la petite Hermione de Harry Potter, l’actrice dévoile, ici, une autre palette de son savoir faire.
Elle fait partie de cette bande de cinq gamins en quête de sensations fortes prête à s’encanailler pour le grand frisson. "The Bling Ring" ne laisse pas indifférent. Il induit de notre part une fascination de la fascination : on est spectateur/curieux de ces actes répréhensibles mais surtout hypnotisé par la façon insouciante dont les cinq personnages se vautrent avec délectation dans le vol de fringues de marque. Un butin qui leur permet de croire qu'il sont eux même célèbres. Ils espèrent ainsi toucher, du bout des chaussures Louboutin, une gloire non méritée mais utile à l'égo... et à une existence creuse.
Le gang de luxe est entouré de familles complices par un manque d'investissement coupable. En effet, dans une ville comme L.A, temple hollywoodien où chacun peut - par illusion - devenir la star de la rue, il est aisé de rencontrer des parents frissonnant à l'idée que leur enfant atterrisse sur les photo-call...
L'immense talent de la réalisatrice conforté par une musique forte et prenante nous embarque dans une aventure sur-réaliste et si proche de notre société : le succès incompréhensible de Nabilla et sa désormais célèbre phrase (déposée à l'INPI...) plus le succès sur les réseaux sociaux de la 7 ème saison de Secret Story depuis une semaine sont la preuve que certains jeunes cherchent inlassablement une miette de notoriété.
Sofia Coppola croque avec subtilité et parfois cynisme l'instant présent. Comme dans The Virgin Suicides ou Somewhere, elle continue de s’intéresser à la figure adolescente et ses tracas. En 1996, la réalisatrice dirige le court métrage Lick the star, dont elle est également scénariste et productrice. Il est déjà question d'errance de jeunes filles larguées... Un thème cher à celle qui a su se faire un prénom 4 étoiles.
Le très court teaser montre l’ambiance rock et festive d'un film qui se veut mi Trash-mi Glam :
Yasmina Jaafar