Une date/ Une série !
Jeudi 13 Mars - Frank Underwood revient assoiffé de pouvoir dans la saison 2 d'House of Cards (Château de cartes). Canal + ne s'est, une fois de plus, pas trompée en misant sur cette série évènement qui bouscule les codes de la narration. Un protagoniste qui s'adresse aux téléspectateurs comme pour le faire entrer de force dans son univers machiavélique. On jouit d'en faire parti. Nous sommes concernés. Une idée de génie qui pousse tous les critiques à rendre hommage à David Finsher, le producteur, ainsi qu'à Beau Willimon, le créateur. Kevin Spacey, l'inoubliable performance dans Seven en poche, avait accepté pour une saison seulement, mais devant cette immense succès planétaire, il vient de signer pour une troisième dont le tournage débutera en juin 2014.
En attendant, nous pouvons prendre notre dose sur Canal tous les jeudis en prime. Dans ces 13 nouveaux épisodes, Frank Underwood n'est plus motivé par la vengeance comme c'était le cas en saison une. Le président Walker finit par le choisir en lieu et place du Vice-Président Matthews. Mais que nenni... Frank ne s'arrête pas là et tente bien d'imposer ses lois et ses méthodes pour gravir les sommets... Epaulé, encouragé et aimé par Claire, son épouse fidèle, il est prêt à toutes machinations en évitant à la jeune journaliste ambitieuse et fouineuse, Zoé Barnes, de trop en savoir. Bref... des conflits et des ressorts délicieux.
Barack Obama ne tenait plus et attendait la suite avec une impatience non dissimulée puisqu'il a demandé sur son compte Twitter, à ce qu'on lui évite les spoliers de la saison 2. La désormais célèbre plateforme Netflix, fondée en 1997 par le développeur Marc Randolph, a même explosé tous les compteurs : 48 heures après le lancement d'House of Cards, le 14 février dernier aux USA, pas moins de 44 millions (800 milles téléspectateurs) d'accros avaient déjà vu l'intégralité des 13 épisodes de la saga politique.
Ce thriller tourné dans le Maryland est l'adaptation de la série du même titre créée en 1990 par le britannique Andrews Davies et diffusée sur la BBC. Mais l'origine revient au romancier Michael Bobbs. L'auteur doit être fier du portrait féroce et sans retenue de cet homme amoureux du jeu politique. Avec Homeland, l'attirance pour les sujets de ce type n'a jamais été aussi forte. Le public salive et ne peut s'empêcher de faire un parallèle avec nos gouvernants. Ressemble-t-il à Nicolas Sarkozy ou à un autre ? Quoi qu'il en soit, d'après une enquête menée par le Nouvel Observateur, nos hommes et femmes d'Etats semblent avoir du mal à s'exprimer sur la série. Trop de pudeur sans doute ...?!
Pas grave ! Barack et Moi dégustons l'œuvre. J'attends jeudi 27 mars sans relâche.
Yasmina Jaafar